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Le parcours scientifique exceptionnel d’une grande physicienne normande, Cécile de Witt-Morette: de Caen au Texas, en passant par Princeton et la Vallée de Chamonix 

Cécile De Witt-Morette, une scientifique, physicienne, bien trop méconnue en France, à plus forte raison en Normandie, a fait ses études de physique, avant la guerre, à l’Université de Caen, pour y passer une Licence de Physique en 1943.

 

Elle s’inscrit en thèse à l’Université de Paris, avec comme directeur de thèse, le Prix Nobel 1929 de Physique, Louis de Broglie. A la demande de Frédéric Joliot-Curie, pour qui elle travaillait, elle a pu visiter les plus grands laboratoires européens, Londres, Dublin, Copenhague. Elle a croisé les plus grands physiciens du monde comme Paul Dirac, Edwin Schrödinger, Walter Heitler, Niels Bohr, Wolfgang Pauli, et autres Lise Meitner, a travaillé avec eux et était connue comme une excellente mathématicienne de la physique.

A l’invitation de Robert Oppenheimer, elle rejoint « l’Institut of Advanced Physics de Princeton » , où elle fait la connaissance d’Albert Einstein, travaille avec Richard Feynmann, mais fait aussi la connaissance de son futur mari Bryce Seligmann, qui choisira plus tard le nom de sa mère, De Witt. Avec la complicité de son mari Bryce, elle a été le fondatrice et l’animatrice des fameuses « Ecoles d’Eté des Houches », un petit village dans la vallée de Chamonix, mais qui fut et est toujours, réellement un haut-lieu de la physique française et mondiale, où sont venus se former et travailler, comme étudiant ou conférencier, l’élite de la science physique mondiale, dont une bonne cinquantaine de Prix Nobel.
Nous raconterons cet itinéraire exceptionnel, jalonné de grands malheurs, mais aussi de réussites scientifiques et de rencontres incomparables.

Cécile De Witt-Morette, qui était née en 1922, et qui est décédée en 2017, avait comme excellente amie, Madame Yvonne Choquet-Bruhat, la première scientifique française admise à l’Académie des Sciences, la fille de l’illustre Georges Bruhat, directeur de l’Ecole Normale Supérieure pendant la guerre, et mort au camp de concentration de Sachsenhausen en 1945, et avec qui elle a écrit un livre en Physique mathématique qui fait toujours référence.

 

Conférencier : Monsieur Godefroy Kugel